Cette vidéo a été réalisée dans le cadre du concours Paris Remix organisé par l'INA et Dailymotion. Le jeu : réinventer Paris à partir d'extraits d'archives de l'INA et d'image personnelles.
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Cette vidéo a été réalisée dans le cadre du concours Paris Remix organisé par l'INA et Dailymotion. Le jeu : réinventer Paris à partir d'extraits d'archives de l'INA et d'image personnelles.
Musique : Sifir
Voix : Sifir Mum and Victoria Carolan
Video et Membrane : Ridha Dhib
http;//www.myspace.com/sifiro
Tramage d'une Membrane dans le verger de Redith à Marcilly.
« Un territoire emprunte à tous les milieux, il mord sur eux, il les prend à bras le corps (bien qu'il reste fragile aux intrusions). Il est construit avec des aspects ou des portions de milieux. Il comporte en lui-même un milieu extérieur, un milieu intérieur, un intermédiaire, un annexé. Il a une zone intérieure de domicile ou d'abri, une zone extérieure de domaine, des limites ou membranes plus ou moins rétractiles, des zones intermédiaires ou même neutralisées, des réserves ou annexes énergétiques. Il est essentiellement marqué, par des "indices", et ces indices sont empruntés à des composantes de tous les milieux : des matériaux, des produits organiques, des états de membrane ou de peau, des sources d'énergie, des condensés de perception-action. Précisément, il y a territoire dès que des composantes de milieux cessent d'être directionnelles pour devenir dimensionnelles, quand elles cessent d'être fonctionnelles pour devenir expressives. Il y a territoire dès qu'il y a expressivité du rythme. »
Mille Plateaux. Gilles Deleuze et Felix Guattari, p. 386-387.
« Pour entendre ce bruit, comme l'on fait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-à-dire le bruit de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaître que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, et qu'il ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait était seule. Car il faut qu'on soit affecté un peu par le mouvement de cette vague et qu'on ait quelque perception de chacun de ces bruits, quelque petits qu'ils soient ; autrement on n'aurait pas celle de cent mille vagues, puisque cent mille riens ne sauraient faire quelque chose.
D'ailleurs on ne dort jamais si profondément qu'on n'ait quelque sentiment faible et confus ; et on ne serait jamais éveillé par le plus grand bruit du monde, si on n'avait quelque perception de son commencement, qui est petit ; comme on ne romprait jamais une corde par le plus grand effort du monde, si elle n'était pas tendue et allongée un peu par de moindres efforts, quoique cette petite extension qu'ils font ne paraisse jamais. Ces petites perceptions sont donc de plus grande efficacité qu'on ne pense. Ce sont elles qui forment ce je ne sais quoi, ces goûts, ces images des qualités des sens, claires dans l'assemblage, mais confuses dans les parties ; ces impressions que les corps qui nous environnent font sur nous et qui enveloppent l'infini ; cette liaison que chaque être a avec tout le reste de l'univers. On peut même dire qu'en conséquence de ces petites perceptions le présent est plein de l'avenir et chargé du passé. »
Leibniz, Nouveaux Essais. Avant-propos (1704).
Elaboré à quatre mains, celles de Ridha Dhib pour les lignes et d'Elisabeth Celle pour les mots, ce journal relate des instants japonais de l'été 2007.
Performance de Sifir au Dogzstar d'Istanbul le 15 novembre 2007. Installation "membrane” : Ridha Dhib. Vidéos : Zaiat
Performance durant la Nuit blanche 2007 au square Villemin à Paris.
Danse contemporaine : Cie Kivitasku
Plasticien : Ridha Dhib
Musiciens : Elmapi et Juan Rodrigo Garci
Jeux interactifs dans une membrane entre corps, souffle et lumière dans l'atelier de Ridha Dhib.
« Corps indiciel : il y a là quelqu'un, il y a quelqu'un qui se cache, qui montre le bout de l'oreille, quelqu'un ou quelqu'une, quelque chose ou quelque signe, quelque cause ou quelque effet, il y là quelque manière de "là", de "là-bas", tout près, assez loin... Corps touché, touchant, fragile, vulnérable, toujours changeant, fuyant, insaisissable, évanescent sous la caresse ou sous le coup, corps sans écorce, pauvre peau tendue sur une caverne où flotte notre ombre... »
Jean-Luc Nancy, extraits de Corpus Editions Métailié, Suites Sciences Humaines, 2006.
Tramage : Ridha Dhib
Mouvement : Elisabeth Celle
Voix : Gilles Deleuze sur les notions communes de Spinoza.
Elle n'a pas le temps de s'installer dans la sédentarité cotonneuse du : C'EST INTERESSANT, c'est beau, c'est bien, c'est mal.... Elle ne cesse de se fracasser dans le monde, de se déchirer, de se reprendre, de continuer et de fuir. Elle veut des vitesses et des bleus. C'EST INTERESSANT : c'est un propos de vieux et gros roi stérile qui végète à l'horizontale. La ligne nomade naît et joue ses vitesses sur la peau de la terre. Elle dit : "déshabille-toi et bégaye face à ce qui t'est donné. Lorsque tu bégayes, tu me donnes ta chair toute chaude, toute fraîche, toute nue, donc exploitable à souhait. Je me remplis de toi pour l'éternité." Elle dit : "tout ce qui est nécessairement est digne d'intérêt pour peu qu'il s'échappe de l'ombrelle." INTERESSANT : c'est une affaire de collectionneur et de fétichiste. C'est foutre le mouvement dans le formol. R.D.