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Ligne tressée sur elle-même

A travers son empreinte, la ligne inscrit le temps sur le plan et reçoit l'espace en retour. Elle englobe, enroule, spirale, tourne, vrille, croise, glisse et trace la profondeur du volume sur elle-même.
La ligne-matière appuie sa trajectoire sur le plan mouvant, support éphémère, qui disparaîtra pour la laisser dialoguer avec le vide. C'est la trajectoire de la ligne nomade selon ses vitesses propres qui motive les ruptures, les arrêts, les accidents en temps réel. Son chemin infini et non déterminé parcourt l'espace multidimensionnel.
Le plan imprime sa topographie à la ligne : relief, configuration, nivellement... Il porte et se dérobe.


Portée, supportée, déportée, sous l'emprise de la gravité, la ligne accède à l'autonomie, devient son propre support et crée un espace intensif, haptique, ouvert, hétérogène et imprévisible.


Sable mouvant, tassé, absorbant, adhérent et non adhérent, glissant, granuleux, lisse, strié, le plan s'offre en variétés de textures et de relief au mouvement pur de la ligne matière. Il se laisse pénétrer, transformer et contaminer. Dimensionnel, il existe avant tout et il "est agit". Il répond à la ligne par sa topographie et elle lui imprime par son corps-matière un devenir. Succession de déformations, distorsions continues, contiguës et mutuelles entre ligne et plan qui s'interpénètrent, se nourrissent, se contaminent. Rencontres, mutation, synergie. Interaction.
Puis le plan matrice disparaît : la topographie de l'espace devient exclusivement et uniquement picturale.

Zaïat

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